On April 21st, in Paris, I made a pilgrimage to the rue du Havre in honour of
Paul Guimard's novel,
Rue du Havre, set at that location in the 1950s. I first read the book in 1981 or thereabouts, coming across it by chance in a second hand bookshop in the arcades of Bern. Not able to get the story out of my head, seven or eight years later I set about translating it into English, and it is still a favourite of mine. The week after next I am going to give a talk about this and about Guimard's other books.
While I was in the neighbourhood of the rue du Havre I took photographs of the places mentioned in the book:
Here, for example, is the first mention of the eponymous street:
En quittant la Cour de Rome, Julien Legris se laissa porter par la foule vers la rue du Havre...
[...] Devant Julien, comme devant une borne, défilait une humanité indifférente, hétéroclite, que jour après jour il avait appris à déchiffrer, à connaître et, faute de mieux, à aimer. En dix années de station immobile, il avait levé les masques de beaucoup de ces robots qui, à d'invariables heures, le frôlaient sans le voir.
It touched me to find beggars in the very spot where the pathetic, lonely old man in the book, Julien Legris, stands watching the people who pass by.
The Lycée de Concordet, the school for boys, is still there as well.
Le dernier retardaire de Concordet, le front lourd de racines cubiques mal digérées, franchit la triste porte du lycée. La grande hâte du matin s'apaisa. Les courants de la rue du Havre, qui débordait sur la chaussé, rentrèrent sagement dans le lit des troittoirs. Les premiers flâneurs apparurent.
Here's a view looking down the rue du Havre from the front of the railway station, the
Gare Saint-Lazare.
Nul ne gîte à Saint-Lazare. C'est un quartier de passe...
The station clock is an all-important element in the narrative...
Absorbé par son exploration de la foule, Julien avait oublié la grande horloge de Saint-Lazare.
And like the writer Paul Guimard,
the artist who designed this
tower of clocks outside the station also seems to have been obsessed with the tyrrany of time.
—Je vous en prie, dit Julien, donnez-moi encore six minutes...
I went into the station building to pay hommage to the platforms and the trains.
Les banlieusards mériterait qu'une fois dans leur vie le train biquotidien, oubliant qu'il n'est qu'un moyen de transport, leur offre le miracle d'um vrai voyage [...] A huit heures quarante et une, François descendit sur le quai de la gare Saint-Lazare [...] Le train de Catherine ralentit pour entrer en gare.
At the end of the story, a little girl, or
deus ex machina, inadvertently changes the destiny of three people. She lives in one of the houses above the street.
Au cinquième étage ... une petite fille rousse de trois ans, nommée Constance, s'éveilla de mauvaise humeur ... Elle passa en revue les sottises assez insignes pour apaiser ses ressentiments.
(Incidentally the writer's own daughter is called Constance. I have just discovered
her website!)
After studying the station and the rue du Havre, I extended my pilgimage to the neighbouring territory, the famous department stores.
Les trottoirs du boulevard Haussmann, du côté des grands magasins, ploient sous le poids des passants... Dans cette foule qui n'est que regards, j'ai le sentiment épuisant de n'être pas d'ici.
I took a look inside the
Galeries Lafayette where the young man in the novel, François, works as a window dresser, to take a look at his environment.
Moi, obscur desservant de ce temple où la civilisation de mon temps rassemble ses merveilles, j'en ornais paisiblement l'une des chapelles qu'on nomme ici vitrine. Mais aujourd'hui, je vois enfin les fidèles dans leur cathédrale et le tableau est fabuleux.
And I ate a sandwich in the little
nearby square where Julien also sits to eat his meagre lunch, in Chapter 2.
Les oasis sont rares dans ce quartier sans loisirs et Julien appréciait les verdures du square Louis-XIV ... tel qu'il est, ce jardinet mélancholique permet une halte en marge de la frénésie du boulevard Haussmann. Julien s'assit sur un banc familier, face à la chapelle expiatoire consacrée à la mémoire du pauvre roi-serrurier, et commença son repas.
It is still exactly as the book describes.
At the end of the novel two of the main characters symbolically move away from that part of the city which has kept them captive.
En arrivant au carrefour du boulevard Haussmann ils n'amorcèrent pas le mouvement qui les eût séparés, François à gauche, Catherine à droite. Ils continuèrent de marcher vers la Madeleine ...
Eventually, so did I.